Caractéristiques physiques et races

Chat Ragdoll couché sur un lit

Certaines caractéristiques morphologiques du chat influencent les critères de choix des races de chat.

Lors de cette étude, les chercheurs ont demandé à des personnes de répondre à deux questionnaires en ligne dans lesquels il fallait classer et noter 15 photos de chats selon leurs préférences. Les principaux résultats montrent que les personnes ont tendance à sélectionner en dernier les photos de chats ayant un crâne avec une forme extrême (museau très court ou très long), sauf si ces personnes ont un chat de race pure de type brachycéphale (crâne et museau court) ou dolichocéphale (crâne et museau long). Elles choisiront alors de préférence les photos de chats ressemblant au leur.

Les préférences générales vont vers des photos de chats roux aux yeux verts avec des poils longs et une forme de crâne « moyenne ».

 

==> Résumé de l’article de M. J. Farnworth, R. M. A. Packer, L. Sordo, R. Chen, S. M. A. Caney, D. A. Gunn-Moore, 2018, In the Eye of the Beholder: Owner Preferences for Variations in Cats’ Appearances with Specific Focus on Skull Morphology, Animals, 8(2), 30.

 

!!! Certaines particularités morphologiques extrêmes sont à l’origine de problèmes médicaux, de douleur ou d’inconfort et affectent le bien-être de l’animal : gêne respiratoire, affection cutanée, affection oculaire, difficulté de locomotion, difficulté de communication avec les congénères, etc.

 

Mésocéphale : Dont le crâne, de largeur moyenne par rapport à sa longueur, se classe, selon l’indice céphalique, entre les formes brachycéphales et dolichocéphales.

Brunilde Ract-Madoux

Éthologue consultante en comportement du chat

www.comportementduchat.fr

Comportement, santé et environnement

Un chat est couché sur un arbre à chat. Il observe, il est calme.

La condition physique des chats est liée à leurs conditions d’hébergement. Cette équipe a mis au point un système pour surveiller la condition physique et les comportements des chats, réalisable par différentes personnes, au sein des refuges. Les chercheurs ont évalué la condition physique (poids, état des yeux, du nez, des poils, de la peau) et le comportement des chats (interactions agressives, comportements de jeu, comportements envers les humains) dans 30 refuges. Ils ont aussi collecté des données sur les conditions d’hébergement des animaux, la gestion du refuge et la population de chats. Les principaux résultats sont:

La proportion élevée de chats maigres est corrélée à une proportion élevée d’enclos contenant moins d’une aire de repos par animal et peu de cachettes pour tous les chats ; le nombre élevé de chats avec des problèmes de peaux est corrélé à l’augmentation du temps de temps passé au refuge, à un nombre faible de litières disponibles et à des odeurs désagréables dans l’environnement.

Réaliser des observations basées sur des paramètres précis peut être bénéfique au bien-être des animaux captifs.

 

==> Résumé de l’article de C. Arhant, R. Wogritsch & J. Troxler, 2015, Assessment of behavior and physical condition of shelter cats as animal-based indicators of welfare, Journal of Veterinary Behavior.

Audition et aménagement de l’environnement

Une platine vinyle avec un disque. Les chats aiment la musique composée pour eux

Les chats peuvent être sensibles à la musique et ont une préférence pour une musique composée spécifiquement pour l’espèce. Les auteurs ont développé une musique en utilisant des tempos et une fréquence adaptée aux chats. Ils ont fait écouter à des chats, 2 exemples de cette musique et 2 musiques spécifiques aux humains. Les chats ont montré des réactions plus positives à l’écoute de la musique spécialement composée pour eux. Ce résultat est important à prendre en compte lorsque l’on veut développer des aménagements de l’environnement auditifs pour les chats vivant en captivité.

 

==> Résumé de l’article de C. T. Snowdon, D. Teie & M. Savage, 2015, Cats prefer species-appropriate music, Applied Animal Behavior Science.

Aménagement de l’environnement et bien-être

Chat couché dans un panier. Un bon aménagement de l'environnement permet d'augmenter le bien-être du chat

Un milieu de vie bien aménagé, peu de dérangement et des horaires réguliers sont des facteurs permettant aux chats en captivité d’être plus à l’aise dans leur environnement.

Lors de cette étude, des chats ont été répartis dans différents environnements captifs : pièces ou cages, lieux enrichis ou non, bruyants ou non, prévisibles ou non, etc., pendant 48h. Puis, les chercheurs ont étudié les réactions des chats lors de la rencontre avec une personne inconnue. Les chats qui vivaient dans une pièce bien aménagée (avec des structures pour grimper, se cacher, observer) ont été ceux qui approchaient le plus rapidement les inconnus et qui cherchaient le contact. Un bon aménagement du lieu de vie est efficace pour améliorer le bien être du chat. Il faut, d’autant plus, minimiser les perturbations extérieures.

 

==> Résumé de l’article de J. Stella, C. Croney & T. Buffington, 2014, Environmental factors that affect the behavior and welfare of domestic cats (Felis silvestris catus) housed in cages, Applied Animal Behaviour Science.

Le chat est-il une espèce vraiment solitaire?

Huit chats sont assis ou couchés les uns à côté des autres. Certains sont très proches, d'autres gardent leurs distances. Cela montre la tolérance variable entre les individus.

Qu’est ce qu’une espèce solitaire ? Qu’est ce qu’une espèce sociale ? Comment décrit-on le chat domestique ?

A l’état libre, on observe le chat domestique dans des milieux très différents les uns des autres. Il peut avoir un mode de vie solitaire, vivre en petits groupes, ou en colonie de plusieurs centaines d’individus! D’ailleurs en captivité, il peut être le seul animal du foyer, vivre avec d’autres chats, ou vivre avec d’autres espèces. Les regroupements de chats libres sont intéressants à observer et à étudier! Les individus vivant en groupe en captivité n’ont pas toujours le choix de vivre ensemble. Comment bien les faire cohabiter?

Alors, le chat… espèce solitaire ou espèce sociale ?

 

==> Article publié sur le blog de Vox Animae

 

Ce sujet est lié à celui de l’article suivant, le chat est-il considéré comme une espèce territoriale?

Brunilde Ract-Madoux

Éthologue consultante en comportement du chat

www.comportementduchat.fr

Le chat aime-t-il qu’on le caresse?

Un chat est cortablement installé près d'un bras. Il a l'air d'apprécier les caresses.

Lorsque l’on caresse un chat confortablement installé sur nos genoux, qu’il ronronne et ferme doucement les yeux, il semblerait qu’il apprécie ce moment. Parfois, il vient juste chercher la chaleur de notre contact, parfois, il veut aussi des caresses. Que penser de la situation où le chat s’approche de nous, se frotte à nos jambes, puis se détourne si on cherche à le toucher?

Certaines situations sont parfois mal comprises par les humains. Il est important d’être attentif aux comportements du chat, à ses signes de confort et d’inconfort. Il faut prendre le temps de l’observer, ne pas trop le solliciter et voir ses réactions. Finalement, est ce que le chat aime qu’on le caresse?

 

Cliquez sur le lien pour lire l’article publié sur animaux-online => « le chat aime-t-il les caresses? »

Brunilde Ract-Madoux

Éthologue consultante en comportement du chat

www.comportementduchat.fr

Interactions entre les chats et les humains

Une personne tient un chat qui cherche à s'échapper. Les interactions entre chat et humains ne sotn pas toujours positives.
Attention à ne pas forcer l'interaction !

L’objectif de cette étude était de décrire le comportement d’humains et de chats lors de leur première rencontre dans une salle expérimentale aménagée comme un salon. Les paramètres suivants ont été mesurés : tempérament et sexe du chat, type d’activité de la personne, âge (adulte/ enfant (6 à 10 ans)) et sexe (homme/femme). Les rencontres ont eu lieu lors de deux tests :

  • Test A : le comportement du chat était enregistré pendant 5 minutes : phase 1, la personne ne pouvait pas interagir avec le chat et lisait un livre ; phase 2, la personne était libre d’interagir avec le chat.
  • Test B : le comportement de la personne était enregistré pendant 5 minutes, elle était libre d’interagir avec le chat. Les chercheurs ont considéré que les comportements des humains étaient identiques entre le test A2 et le test B.

Les auteurs ont mis en évidence que le premier contact avec le chat était plus rapide quand la personne était libre d’interagir plutôt que lorsqu’elle lisait un livre. Elle motivait le chat à venir à elle.
Les autres résultats sont les suivants :

  1. Test A, phase 1 : sans différences significatives d’âge ou de sexe, les chats mettaient en moyenne 80 secondes pour approcher la personne à moins de 2 m, environ 2min 30 à effectuer un comportement amical (approche, flairage, frottement) et près de 5 minutes pour un vrai contact corporel, sachant que la personne n’interagissait pas du tout avec l’animal. Les latences d’approches étaient très variables d’un chat à un autre selon leur tempérament.
  2. Test A, phase 2 : les chats avaient tendance à approcher plus fréquemment les adultes que les enfants, les femmes plus que les hommes et les petites filles plus que les petits garçons. Sachant que lors de cette phase, la personne interagissait librement avec le chat.
  3. Test B : les personnes mettaient en moyenne 14 secondes à établir un premier comportement amical envers le chat, 64 secondes pour une première parole, 74 secondes à établir un premier contact corporel. La première approche spontanée des humains arrivait en moyenne au bout de 2 minutes, après que le contact corporel soit déjà établi (c’est-à-dire que le chat s’était déjà approché de lui-même). Les adultes parlaient plus rapidement que les enfants et approchaient plus tardivement les chats. Les adultes utilisaient toujours la même méthode pour approcher un chat inconnu alors que les enfants variaient de méthodes. La stratégie de parler au chat avant de l’approcher parait être la plus efficace pour le faire venir.
    Des différences dans le comportement des humains selon leur âge ont été notées : les enfants avaient tendance à plus approcher un chat qui se reposait que les adultes ou à le suivre lorsque le chat les évitait, avec une distinction notable, les garçons suivaient plus souvent les chats que les filles. Les enfants étaient plus actifs pour réduire la distance entre eux et le chat que les adultes.
    Les enfants se tenaient plus debout que les adultes qui s’asseyaient plus, les hommes avaient tendance à plus s’assoir que les femmes qui s’accroupissaient plus. Les femmes adultes parlaient plus au chat que les hommes ou les enfants, en faisant des phrases complètes. Les différences d’attitudes entre les hommes et les femmes et les réactions des chats sont certainement dues à leurs différences physiques mais aussi aux apprentissages qu’ils ont pu faire dans le passé. Ce paramètre n’a pas été mesuré.

Ces résultats sont importants car les tous premiers moments d’une rencontre entre individus étrangers risquent d’influencer l’issue de l’interaction et la relation qui en découle.
L’initiation d’un contact entre deux individus est un processus mutuel qui peut être retardé si l’un des deux partenaires ne parait pas intéressé. Lors de cette étude, les humains sont les initiateurs de contact avec le chat, ils vont parler et/ou approcher le chat, qui va approcher ou éviter l’humain selon son tempérament et son expérience passée.
Les stratégies utilisées par les enfants et par les adultes pour approcher les chats varient mais au vu des réactions des chats, elles sont similaires puisqu’elles aboutissent à autant de jeu et de caresses avec le chat.

 

==> Résumé de l’article de C. Mertens & D.C. Turner, 1988, Experimental analysis of human-cat interactions during first encounters, Anthrozoös vol. 2, p. 83-97.

 

Ma conclusion:
Ces résultats ne sont pas généralisables, il s’agit d’une étude avec un échantillon de 19 chats dans un contexte précis. Mais ils donnent une idée des réactions comportementales que peuvent avoir les humains et les chats lorsqu’ils interagissent.
Il n’en reste pas moins qu’il est important d’éduquer les enfants à approcher et à interagir avec les chats, notamment les plus jeunes qui peuvent avoir des gestes, des mouvements ou des paroles effrayantes pour un chat qui n’est pas bien familiarisé aux petits enfants.

Brunilde Ract-Madoux

Éthologue consultante en comportement du chat

www.comportementduchat.fr

Comment aider son chat à être heureux ?

Un chat se toilette. Il lèche sa patte avant de la passer sur sa tête. La toilette est synonyme de bien-être.

Pour rendre son chat heureux, il faut penser à aménager son environnement en fonction de ses besoins physiologiques et comportementaux. Mais quels sont-ils?

=> se nourrir, éliminer, se reposer, explorer, faire ses griffes, jouer, interagir, etc. Et avoir du choix!

La liste est longue et on oublie parfois que le chat a des besoins comportementaux difficiles à satisfaire en captivité. Il faut donc l’aider à exprimer tous ses comportements!

 

Cliquez sur ce lien pour lire l’article en entier publié sur le blog de Vox-Animae => « Comment rendre son chat heureux? »

Brunilde Ract-Madoux

Éthologue consultante en comportement du chat

www.comportementduchat.fr

Rythme et activité locomotrice du chat domestique

Un chat trotte dans l'herbe. Il a une approche amicale. Son rythme quotidien et son activité sont influencés par le rythme des humains avec lesquels il vit.

Les chats vivant avec des humains adaptent leur mode de vie à celui de leur propriétaire, les soins et la présence de ce dernier influencent l’activité et le rythme quotidien de leur chat.
Dans cette étude, l’activité locomotrice totale a été mesurée dans 2 groupes de chats :

  • groupe A : les chats vivaient dans une maison et avaient un accès à l’extérieur restreint d’1 heure;
  • groupe B : les chats vivaient dans une grande maison, ils avaient accès à l’extérieur en continu et passaient la nuit dehors.

Les auteurs ont observé que les chats du groupe A avaient une activité principalement diurne en lien avec les horaires du propriétaire et sa présence à la maison. Les chats du groupe B, quant à eux, étaient plus actifs la nuit et avaient une activité générale plus importante que les chats du groupe A.

 

==> Résumé de l’article de G. Piccione, S. Marafioti, C. Giannetto, M. Panzera & F. Fazio, 2013, Daily rhythm of total activity pattern in domestic cats (Felis silvestris catus) maintained in two different housing conditions, Journal of Veterinary Behavior.